The lovely Mess

par | Sep 22, 2022 | Interviews | 0 commentaires

Troisième article à l’occasion du Festival de la Fiction de La Rochelle. J’ai eu le plaisir d’assister à la conférence de presse de Patrick Holzman, Patrick Timsit et Pascal Elbé venus présenter leur nouveau terrain de jeu : Lovely Mess.

Avant toute chose c’est quoi Lovely Mess ?

Patrick Holzman : Lovely Mess c’est un tout nouveau label complètement dédié à la télévision et qui se consacrera uniquement aux comédies romantiques. Nous avons pour objectif de revisiter à travers des histoires, des talents et du vécu tout ce qui aujourd’hui questionne notre société. La première collection contyiendra de 8 histoires autour d’un thème principal : la seconde chance. Concernant le format, il sera compris entre 42 et 60 minutes.

Nous nous sommes intéressés à la comédie romantique parce que nous pensons que nous avons tous besoin d’amour et de parler d’amour. Nous souhaitions redonner un second souffle à la comédie romantique. Petite mais efficace bon marché mais mémorable. Là où les super productions ne vont pas ou plus.

Pascal Elbé : L’important c’est d’avoir de bonnes idées de départ. Un ton. Ce format médiant de 50 minutes nous permet d’aller au bout d’une idée sans l’épuiser. Nous avions aussi envie d’être à contre-courant et d’essayer de redonner une vraie place à l’imaginaire et d’inventer la vie.

Patrick Timsit : C’était aussi et surtout un prétexte pour continuer à s’amuser ensemble avec mes deux compères. On se raconte des bêtises et à la fin on se dit tient si on les tournait ! (rires)

On ne choisit jamais un nom par hasard, Lovely Mess c’est un bazar sympathique ça résume l’ambiance ?

Patrick Holzman : Avec les deux c’est toujours un bazar mais dans la notion de bazar ce qu’on a voulu dire c’est qu’on a fait péter tous les codes, de genre, d’orientation sexuelle, de diversité. On veut raconter des histoires drôles, des histoires d’amour. Comme l’a dit Patrick (Timsit) y a un personnage d’au moins cinquante ans qui va subir un élément déclencheur mais sinon c’est intergénérationnel.

Vous parliez de donner un ton provocateur mais peut-on aujourd’hui encore être provocateur avec la société moraliste dans laquelle nous vivons ?

Pascal Elbé : Je pense que lorsque les choses sont bien amenées on peut fleurter avec la ligne rouge tout en restant fidèle à ce que nous pensons de notre société et ce que nous sommes. Et puis nous n’avons jamais construit une comédie romantique en commençant par le bonheur.

Patrick Timsit : Encore une fois ce n’est pas de la provocation c’est un ton ! Ce n’est pas chercher l’originalité pour provoquer ou déranger. Tout dépend de la façon dont vous abordez un sujet donné. Il y a une différence entre la comédie romantique et le mièvre la guimauve. Bien entendu que dans les histoires que nous allons raconter il y aura de la cruauté car c’est formidable la cruauté quand on la rend légère, acceptable et regardable. Mais la vie est cruelle et pourquoi avons-nous mis Mess dans notre label ? Parce que l’amour c’est un bordel ! (rires)

De gauche à droite, Patrick Timsit, Patrick Holzman et Pascal Elbé.

Faites-vous ou ferez-vous appel à des scénaristes extérieurs ?

Pascal Elbé : Le nerf de la guerre c’est le texte, le scénario. Si on a un scénariste de renom mais un mauvais scénario il ne pourra pas faire de miracle. L’écriture est un combat permanent. C’est très ambitieux de se dire que l’on va réunir tout un foyer pendant 50 minutes. C’est une ambition folle et nous en sommes pleinement conscients.

Anonyme ou de renom il n’y aura pas de légitimité première. Le plus important c’est que les idées, les projets qui nous seront amenés nous parlent.

Patrick Holzman : Nous sommes en train de créer une « records room » une petite équipe de talent d’écriture qui pourront accompagner les pitch qui sont suffisamment forts mais qui nécessitent qu’on les travaille et les accompagne. Le thème principal est la seconde chance, néanmoins nous ne souhaitons pas faire appel qu’à des personnes de plus de 50 ans. Ce que l’on aime c’est la confrontation d’idées. Avec des femmes et des personnes plus jeunes.

Patrick Timsit : Nous souhaitons avoir des associations logiques et pertinentes. Pas prendre des noms pour prendre des noms. Encore une fois l’objectif premier s’est de se marrer sérieusement.

Quand allons-nous pouvoir découvrir les premières histoires de Lovely Mess ?

Patrick Holzman : Notre objectif est de développer et produire des choses chaque année. Cette première édition avec Patrick (Timsit) et Pascal (Elbé) en directeur de collection. Dans 15 mois une seconde collection sera présentée avec deux nouvelles directrices dans laquelle vous pourrez voir 8 films complètement différents. Nous souhaitons produire rapidement et proposer au marché une dizaine de comédies romantiques tous les 15 mois.

Au moment où je rédige ces lignes aucun visuel n’est encore disponible mais je suis persuadé que le trio nous livrera des histoires, des situations et des personnages drôles et attachants.

Je tiens une nouvelle fois à remercier Patrick Holzman, Patrick Timsit et Pascal Elbé pour leur sympathie, leur humour et leur disponibilité.

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