Rencontre et interview singulières puisque sans l’aimable intervention de Barthélémy Grossmann [encore lui], je n’aurais jamais pu échanger avec le comédien : Mahamadou Coulibaly. A l’affiche de « Banlieusards 2 » sur Netflix, ce grand gaillard dont l’âge est un secret bien gardé, a eu l’immense gentillesse de répondre à mes questions.
Interview
Comment s’est déroulé le tournage de « Banlieusards 2 », chez toi, à Champigny-sur-Marne ?
Mahamadou Coulibaly : Ecoute, c’était super de pouvoir tourner ici à Champigny. J’y ai grandi, j’y vis encore. J’ai adoré faire partie de ce grand et beau projet d’autant plus lorsque je vois le résultat. Ce fut un réel honneur de tourner avec des acteurs talentueux. Kerry (James), le réalisateur, a fait un travail de fou et ça se voit, croyez moi, à l’écran.
Revenons un peu en arrière, en 2015, tu as joué dans une série « American Dream » réalisée par Barthélémy Grossmann. Quelle relation entretenez-vous ?
Mahamadou Coulibaly : Avant d’être un réalisateur de talent, « Bart » est mon frère. Il m’a appris tellement de choses avec une telle simplicité et bienveillance. Bien évidemment que mon parcours est dû à mon travail toutefois ma façon de percevoir ce métier est en partie due aux conseils que « Bart » m’a donné, il y a deçà quelques années.
Pour en revenir à « American Dream« , c’est une série super que les gens peuvent (re)découvrir sur YouTube. J’ai pris énormément de plaisir à jouer dedans. Tourner à Los Angeles fut un vrai kiff ! Tourner avec des potes l’a été encore plus !
Se souvenir d’où l’on vient !
Tu es très investi, les gens ne le savent pas forcément, dans le monde associatif ; tu peux nous en dire plus ?
Mahamadou Coulibaly : J’essaie simplement de renvoyer l’ascenseur dont j’ai pu bénéficier. J’ai découvert le monde du cinéma grâce à Monsieur Luc Besson lors du Festival Art et Banlieue de 2008 ; à cette époque là, il m’a donné une chance quand peu de gens croyaient en moi. Aujourd’hui, avec le parcours qui est le mien, j’ai le privilège de pouvoir vivre de ma passion qu’est l’acting. Et si je peux à mon tour, venir en aide à des gamins issus des quartiers, je n’hésite pas.
À Champigny-sur-Marne comme dans plein d’autres banlieues, tu as des potentiels incroyables d’acteurs, de scénaristes, de réalisateurs qui demandent juste que l’on puisse les accompagner dans leurs premiers pas.
Mahamadou le grand frère
Te sens-tu redevable de quelque chose à l’égard de ces jeunes ?
Mahamadou Coulibaly : Redevable, non. Je veux juste pouvoir leur offrir une chance. La chance que l’on m’a donnée à mes débuts. Je n’ai pas la prétention d’être un « découvreur de talents ». Loin de là ! En revanche, si grâce à ma notoriété et mes contacts, je peux aider des jeunes talentueux qui ne savent pas par où commencer pour se professionnaliser, je le fais et le ferai à 200%.
Pour finir, que peut-on te souhaiter pour la suite ?
Mahamadou Coulibaly : De prendre toujours et autant plaisir à jouer. De continuer à mon humble niveau, à mettre en lumière ceux qui le mérite. Enfin de toujours me rappeler d’où je viens.
Je remercie une nouvelle fois Mahamadou (Coulibaly) pour sa gentillesse et sa simplicité.
Regardez « Banlieusard 2 » sorti sur Netflix, le 27 septembre dernier, si ce n’est pas encore fait. Regardez aussi « American Dream » de Barthélémy Grossmann en libre accès sur Youtube.
Voilà c’est tout pour aujourd’hui. N’oubliez pas que le plus important reste à découvrir, s’amuser et le partager.