Kung-fu Zohra

par | Mar 7, 2022 | cinéma français | 0 commentaires

Nouvel article dans lequel je vais vous parler de cinéma et plus particulièrement de comédie dramatique avec la sortie du film Kung-Fu Zohra.

J’ai eu l’opportunité de voir le nouveau long-métrage de Mabrouk El Mechri en avant-première et je tiens à remercier Pamela du CGR Les Minimes de La Rochelle pour l’invitation.

Kung-fu Zohra de quoi ça parle ?

C’est l’histoire de Zohra jeune fille d’origine magrébine arrivée en France par amour et qui finit par découvrir le vrai visage d’Omar un mari violent. Ne pouvant échapper à sa condition la jeune femme va alors se donner les moyens de combatte son ennemi intime par le biais de l’apprentissage d’un art martial : Le Kung-fu !

Au casting Ramzy Bedia, issu du célèbre duo Éric et Ramzy et que l’on ne présente plus. Sabrina Ouazani que l’on a pu voir dans Taxi 5 2018, demies sœurs en 2018 ou encore Pataya en 2016 et Eye Haïdara Le sens de la fête en 2017 et plus récemment dans Brutus VS César en 2020 et diffusé sur la plateforme de streaming Amazon Prime.

Derrière sa bande annonce aux airs potaches ce long métrage cache une très belle histoire avec une réelle profondeur.

Clairement je ne m’attendais pas à ça. La fausse image que j’en avais a accentué la fausse route que je prenais me permettant ainsi de faire face à une réelle belle surprise qui traite d’un vrai sujet, les violences conjugales. En voyant le film je me suis posé plusieurs questions que j’ai donc posé au réalisateur et à Sabrina Ouazani.

L’humour est-il aujourd’hui le seul moyen de parler de sujet difficile ?

Mabrouk El Merchri : Je ne suis pas d’accord, le film ne fait pas dans l’humour. Il ne faut pas confondre humour et comédie. Certes ce film est une comédie mais n’est en aucun cas un film humoristique.

Sabrina Ouazani : Je suis d’accord avec Mabrouk. Ce film est drôle, certes mais qui raconte aussi une histoire complexe dans laquelle nous avons essayé de mettre un peu de légèreté.

Au commencement il y a Zohra, Sabrina comment aborde-t-on un personnage comme celui-ci ?

Sabrina Ouazani : Par le kung-fu ! (rire) Plus sérieusement j’ai abordé ce personnage avec beaucoup de pudeur. Et surtout avec les conseils et la bienveillance de Mabrouk qui n’a pas cessé de me guider tout en me laissant une réelle liberté d’expression. Ce qui donne le résultat que l’on a à l’écran.

Tu parles de kung-fu, quel entrainement as-tu reçu ?

Sabrina Ouazani : Dès le départ j’ai dit à l’équipe que je souhaitais rencontrer un maitre kung-fu. Ce que j’ai fait et ça a été deux mois et demi de travail et d’efforts le Covid nous est tombé dessus mais je n’ai jamais cessé de m’entrainer. Je me souviens que pendant le confinement on a fait des FaceTime avec Mabrouk et je lui montrais de nouveaux gestes.

“Le tournage du film s’est vu interrompu à cause de la pandémie.”

Pendant toute la durée du film je me suis posé une question concernant le personnage de Binta interprété par Eye Haïdara et cette question était est-ce que Binta existe vraiment ou bien n’est-elle que la conscience de Zohra ? Notamment avec une scène dans le bus.

Mabrouk El Mechri : Binta existe vraiment ! (rire) Mais je comprends que tu aies pu te poser la question car le personnage de Binta agit comme le fort intérieur de Zohra.

Sabrina Ouazani : Binta est le rempart moral de Zohra elle intervient quand celle-ci ne veut ou ne peut intervenir elle-même. Leur relation est très forte.

Sabrina tu parles de force j’ai trouvé Zohra très forte mais surtout toujours souriante encaissant les coups physiques et moraux. J’ai vraiment découvert une autre Sabrina Ouazani que je n’avais pas vu auparavant. On sent que ce rôle a été particulier pour toi ?

Sabrina Ouazani : Merci beaucoup pour ce beau retour. J’aime profondément Zohra. Elle est effectivement forte pour elle mais avant tout pour sa fille. Elle ne s’arrête jamais de sourire car elle n’arrête jamais de se battre. Ses armes sont ses poings et son sourire est son armure.

Plus le film avançait et plus j’y ai trouvé une trouve une certaine descendance avec Karaté Kid

Mabrouk El Mechri : Bien sûr ! Il est indéniable qu’il y a dans ce film comme dans les films que j’ai pu réaliser une inspiration de ce qui a bercé mon enfance, ma jeunesse.

Dans le film il y a une phrase qui a retenu mon attention : « tu peux encore me donner encore mille raisons de rester je n’en n’ai plus aucune de me taire ». Est-ce justement le message que porte le film aux personnes témoins de ce genre de situation ?

Mabrouk El Mechri : C’est compliqué de savoir comment réagir à ce genre de situation. Toute réaction en entrainera une autre qui aura des répercutions et se sont ces répercutions qui peuvent être pire alors que l’on souhaitait faire le bien.

Dernière question, que peut-on vous souhaiter pour cette année 2022 ?

Sabrina Ouazani : Heu… que Kung-fu Zohra cartonne !

Mabrouk El Mechri : Comme a dit Sabrina. Que Kung Fu Zohra rencontre son public et se retrouver plus tard avec une nouvelle histoire à raconter.

La scène post-générique dont je ne vous parlerai pas mais que j’ai trouvé très drôle m’a fait réfléchir sur le fait que le cinéma est un endroit où l’on découvre, où l’on apprend des choses un endroit dans lequel de temps à autre nous laissons nos émotions nous submerger mais il est aussi et surtout un endroit dans lequel on vient se divertir.

J’espère que cet article vous avoir donné envie d’aller voir Kung-Fu Zohra ce très beau film de Mabrouk El Mechri qui sort en salle le 9 mars.

Voilà c’est tout pour aujourd’hui, jouez bien amusez-vous mais surtout partagez le !

Regardez la bande annonce du film

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