Max signe, en cette 26ème Édition du Festival de la Fiction de La Rochelle, son entrée en tant que nouveau partenaire après être arrivé sur le marché français, le 11 juin dernier.
Dans le cadre du Festival de la Fiction, Max nous a dévoilé en avant-première, le jeudi 12 septembre, les deux premiers épisodes d’UNE AMIE DÉVOUÉE, mini-série de Just Philippot, portée par l’actrice Laure Calamy.
Avec cette proposition, la nouvelle plateforme américaine parmi la profusion d’offres existantes nous livre une des clés de son ADN : retranscrire le contemporain à l’écran.
Grâce à la complicité de l’équipe française de Max, j’ai pu visionner l’intégralité de ce thriller psychologique.
Faits et récupération des faits.
13 novembre 2015. Environ 21h17. Le Stade de France. Les Terrasses. Le Bataclan. Un match amical de football entre la France et l’Allemagne. Des gens bien heureux en terrasses. Un concert du groupe de rock américain, les Eagles of Death Metal. 0h58. 14 novembre 2015.
La France avec en point de mire, Paris pour la deuxième fois en cette année 2015 après les Attentats de Charlie Hebdo, bascule dans l’horreur.
Bilan : 130 morts sans compter le nombre de blessés. Et de victimes collatérales. Rectification : 131 morts.
Inspirée du livre-enquête d’Alexandre Kauffmann intitulé La mythomane du Bataclan, Une amie dévouée retrace la véhémence du mensonge d’une femme dite « victime » du Bataclan. Et qui prend les réelles victimes et les instances en défaut.
À défaut d’être présente ce soir-là audit concert, Christelle alias Chris se rend à un rencard virant court. Après avoir bu seule quelques coupes de champagne, elle quitte avec toute sa désinvolture le Canon de la Nation. Pendant ce temps, la Nation pleure sous les balles. S’engouffrant dans le métro sans comprendre la gravité de ce qui est en train de se jouer dehors, elle reçoit de plein fouet le désarroi d’Émilie…
Problèmes de Maux.
Comment la solitude individuelle amène à une usurpation publique ? Comme le rejet irrévocable dont Chris fut jadis victime amène l’empathie incommensurable ?
Maîtrise en l’art de la mythomanie sur fond d’un amour profond.
Tout d’abord, qu’est-ce que la mythomanie ? La mythomanie est une tendance pathologique, voire une maladie psychiatrique. La personne « mythomane » travestit ou réinvente la réalité sans en avoir pleinement conscience, pour se l’accaparer. Et en tirer parfois profit. Fabuler pour escroquer. On parle alors de « mythomanie perverse ».
Certes, ce type de mythomanie nous renvoie à la monstruosité de l’humain. Mais essayons d’être sans jugement moral car, derrière une vérité façonnée se cache une réalité grise.
Très vite, Chris va prendre la détresse du collectif de victimes pour personnellement, se nourrir. Alimenter de manière boulimique, son mal de solitude. Se rendre disponible et se sentir utile. Et enfin, trouver sa place dans la société.
Sur fond d’atrocité et de bobards empilés, elle tend son fil d’humanité avec une énergie, un culot et une bienveillance sans borne.
Avec le choix de plans (du plan rapproché au très gros plan) sur le personnage de Christelle Blandin, Just [Philippot] nous fait rentrer dans son intime. Ainsi, notre intime est remué. Secoué. Touché. Chris sait d’ailleurs ce qu’elle risque, mais in fine aucunement, ce qu’elle va perdre…
Conclusion.
Le téléspectateur comme moi, oscillera entre effroi et compassion pour le personnage de Chris. Il pensera pour la énième fois, qu’à ce moment-là, elle se fera prendre. Ou arrêtera son escalade du mensonge. Et pourtant, il n’en est rien.
Sortir du sordide des Attentats du 13 novembre 2015 et se mettre à hauteur de ce dit personnage passionné et passionnant pour sa culture sur le glam-rock doté d’un certain génie du mal, était la volonté de Just Philippot et de toute l’équipe.
Jusqu’où va aller Chris ? Pour le savoir, Max vous donne rendez-vous le 11 octobre prochain.