Nouvel article consacré une nouvelle fois à la « nouvelle vague » de scénaristes et réalisateurs peu connu aujourd’hui mais dont les noms raisonneront dans les prochaines décennies. Et c’est toujours à l’occasion du Festival de la Fiction de La Rochelle que j’ai pu échanger avec l’un d’entre eux : Vincent Abbal.
Peux-tu te présenter à celles et ceux qui ne connaissent pas encore ?
Vincent Abal : Bien sur, je suis Vincent Abbal, scénariste et réalisateur. J’ai grandi sur l’ile de la Réunion endroit multiculturel. Je n’étais pas prédestiné à faire du cinéma. Je me suis orienté vers une formation dite « classique » surement poussé par une pression familiale mais j’ai toujours eu ça en moi. Faire du cinéma me rongeait de l’intérieur et j’ai décidé de tout plaqué pour assouvir ma passion. Je me suis donc réorienté en intégrant 3IS, l’Institut International de l’Image et du Son de Bordeaux.
S’agit-il de ton premier court métrage ?
Vincent Abal : Non, j’ai déjà co-écrit et co-réalisé un premier court métrage qui s’appelle « Un juste pour un juste » qui raconte l’histoire d’une émigrée marocaine qui entre illégalement sur le territoire français en compagnie de son frère et qui se voit dans l’obligation de rembourser ses passeurs en moins d’une semaine. Tout au long de son périple elle fera une belle rencontre mais je n’en dirai pas plus pour laisser l’intrigue intacte.
Est-il visible par le grand public ?
Pas encore, il est encore dans sa phase de distribution en festivals mais sera disponible sur Viméo fin 2022.
Quelles sont tes influences cinématographique ?
Vincent Abal : J’ai beaucoup d’affection pour le cinéma asiatique, je pense bien évidemment à Bong Joon-Ho et Park Chan-Wook pour le cinéma Sud-Coréen ou encore Hong-Kongais avec Chungking Express réalisé par le Grand Wong Kar-Wai. En réalité je n’ai trouvé que très peu d’inspiration au sein du cinéma français.
Peux-tu nous en dire plus sur ta présence au Festival de la Fiction de La Rochelle ?
Vincent Abal : Je suis ici pour trouver un producteur pour un projet d’un nouveau court métrage.
Peux-tu nous en dire plus sur ce nouveau projet ?
Vincent Abal : J’aborde le milieu des Skinhead. Je raconte une véritable histoire celle d’un repenti que j’ai rencontré et qui m’a raconté son histoire. Je l’ai écouté sans discontinuer et à la fin de son récit je me suis dit qu’il fallait absolument que je l’adapte et le réalise. Pas seulement parce que c’était une histoire vécue mais aussi et surtout parce que cela m’a ramené à une période de ma vie avec laquelle j’avais besoin de me libérer.
Emotionnellement ça a été compliqué pour moi de me replonger dans tout cela mais plus j’y replongeais et plus je me sentais libérer d’un poids. À la fin de l’écriture du scénario je me sentais à la fois vide de tout mais tellement plus léger.
Deux questions en une, quelles sont tes influences musicale ? et quelle place à la musique pour toi dans un court ou un long métrage ?
Vincent Abal : Je me suis aperçu que la musique prenait de plus en plus d’importance dans ma façon de diriger les acteurs. Je m’en suis rendu compte lors de mon premier court métrage dans lequel mon actrice écoutait de la musique pour se concentrer et se mettre en condition . La psyché n’est vraiment pas la même lorsque tu tournes une scène si tu as ou non écouté de la musique avant.
Dernière question que je pose à tous mes invités, que peut-on te souhaiter pour la suite ?
Vincent Abal : Trouver un bon collaborateur avec qui travailler sur le long terme et continuer d’écrire et de raconter des histoires joyeuses ou tristes mais qui m’appartiennent et me font vibrer.
Je tiens à remercier Vincent Abal pour sa gentillesse et sa disponibilité.
Voilà c’est tout pour aujourd’hui. N’oubliez pas que le plus important, reste à découvrir, s’amuser et le partager !