Nouvel article toujours autours du Festival de la Fiction de La Rochelle. Toujours en compagnie d’un réalisateur venu du Québec, invité d’honneur de cette édition.
Avant toute chose, peux-tu te présenter au public français qui pour le moment ne te connait pas forcément ?
Je suis Stéphane Moukarzel. réalisateur et scénariste je vis au Québec depuis 24 ans. Je suis d’origine libanaise; je suis né et j’ai grandi en Côte d’Ivoire entouré de français et même si je suis québécois je reste très attaché à votre culture.
Le mélange de tes origines t’aide-il dans ton travail ?
C’est une bonne question ! (rire) Pour être honnête j’ai mis du temps à assimiler et à assumer ce mélange. Je reconnais que beaucoup de mes projets achevés ou en cours traitent de l’identité, de la quête d’identité et de l’héritage que nos parents nous laissent. Cette transmission de valeur.
Pour en revenir à mon parcours j’ai fait beaucoup de télé et de séries documentaires. J’ai fait plusieurs courts métrages qui ont beaucoup voyagé. Mais à un moment de ma vie j’ai voulu faire une pause pour me reconcentrer sur des projets plus personnels et travailler pleinement dessus.
Peux-tu nous en dire un peu plus sur ton futur long métrage ?
Bien sûr. Le tournage commencera le 8 novembre prochain, ce premier long métrage s’appellera « Sapin » et racontera l’histoire d’un jeune québécois originaire d’une toute petite ville, qui n’a jamais voyagé et se retrouve à New-York pour vendre des sapins de Noël . C’est un film qui traite de l’émancipation mais aussi et surtout de l’autoflagellation. Le protagoniste quitte un foyer pour se reconstruire à travers un voyage qui s’annonce très difficile.
Est-ce que la pression de ce premier film n’est pas trop paralysante ?
C’est sûr que la pression est là. C’est un projet très ambitieux. Ce long métrage est une grande première et un grand défi pour moi en therme de budget. Nous allons jouer quelques jours à New-York mais nous allons surtout recréer à Montréal toute une partie de New-York. C’est un tournage qui s’annonce éprouvant car tourner de nuit et principalement en extérieur en plein mois de novembre ce n’est pas facile. Mais j’ai la chance d’être entouré par une équipe de guerriers qui a adhéré tout de suite au projet et se sent vraiment investi pour raconter cette histoire.
C’est ta première fois à La Rochelle, pourquoi es-tu ici, comment as-tu appris ta nomination et quelles sont tes impressions sur l’ambiance générale ?
Je ne connaissais pas du tout La Rochelle ni même le Festival de la Fiction. Je suis au festival de la Rochelle pour pitcher un projet télé lors des rencontres francophones. C’est la productrice avec qui je travaille en ce moment sur un projet en Côte d’Ivoire qui m’a appris la bonne nouvelle. Je trouve ce festival très convivial, très bien organisé. Il règne une superbe ambiance et le décor, la ville est magnifique. On m’a prêté un vélo je passe mon temps à découvrir cette ville que je ne connaissais pas. (rires)
On peut donc espérer te revoir à La Rochelle ?
Bien sûr ! J’espère vraiment revenir avec de nouveaux projets. J’ai d’ailleurs une nouvelle idée de série en préparation avec un ami mais je n’en dirai pas plus pour le moment.
Dernière question, que peut-on te souhaiter pour la suite ?
(Rires) Pour la suite ? Que le tournage de mon premier long métrage se passe bien, sans trop de mauvaises surprise. Car tu tournes un long métrage ou même un court tu as toujours des surprises et des fois elles ne sont pas forcément bonnes. Alors on peut me souhaiter que tout se passe bien.
Je tiens à remercier chaleureusement Stéphane Moukarzel avec qui j’ai longuement discuté. Je le remercie aussi pour sa générosité et son enthousiasme lors de notre échange.
Voil) c’est tout pour aujourd’hui. N’oubliez pas que le plus important reste à découvrir, s’amuser et le partager !