Pour ce nouvel article, j’ai eu le très grand plaisir de pouvoir échanger avec le comédien, scénariste et auteur, réalisateur et écrivain québécois : Guillaume Lambert.
Il m’a parlé de ses envies.
Nous avons aussi abordé ses deux longs métrages : Les scènes fortuites sorti en salles en janvier 2018 et Niagara sorti à l’automne 2022.
Interview – Ses films.
Peux-tu nous parler un peu de ton dernier long métrage « Niagara » ?
Guillaume Lambert : « Niagara« , c’est l’histoire d’un homme dépressif qui apprend le décès de son père le jour où il réfléchit lui-même au suicide. J’ai commencé à écrire le scénario en 2018 tout de suite après « Les scènes fortuites« . Le développement du film s’est stoppé net avec le COVID. Cependant, ce temps de pause, qui m’a été imposé comme à tous, m’a permis de redécouvrir le scénario. A la sortie de la pandémie, mon regard avait changé. Il ne s’agissait plus simplement de faire un film mais bien, de faire un film lumineux.
Au travers de tes longs métrages, on sent une volonté à faire réfléchir le spectateur ; qu’en penses-tu ?
Guillaume Lambert : Tout à fait ! Je mets un point d’honneur à ce que le spectateur sorte de la projection de mon film en se posant des questions. Que mon œuvre ne l’ait pas laissé indifférent. J’aime lorsqu’une réflexion s’instaure entre le public et le film. J’accorde aussi beaucoup d’importance au rire. Je vais souvent voir mes longs métrages au cinéma pour m’imprégner de l’ambiance des rires de la salle. Réfléchir à ce qui fait rire le spectateur ainsi qu’essayer de comprendre la perception de l’assistance.
Mettre de l’absurde au sein de situations graves est quelque chose de très intéressant, c’est aussi ton avis ?
Guillaume Lambert : Oui. Et pour cause, d’un spectateur à un autre, la lecture d’une scène n’est pas la même. Pour un même instant, les réactions des personnes dans le public ne seront pas les mêmes ! Certains vont rire quand d’autres vont pleurer. L’absurde permet aussi de prendre le spectateur à contre-pied et c’est aussi ce que je recherche en tant que scénariste. Mais je n’use pas de ce principe qu’avec le rire… J’aime aussi le travailler avec l’émotion.
– Sa carrière.
Quel regard portes-tu sur ta carrière ?
Guillaume Lambert : Ma carrière a évolué, il y a une dizaine d’années. Humblement, je peux dire que je suis satisfait du chemin parcouru jusqu’à présent. Attention « satisfait » ne veut pas dire que je ne me remets pas en question bien au contraire. Néanmoins, j’espère que dans dix, quinze ou vingt ans, je pourrais regarder mon parcours en me disant que j’ai évolué, que ma technique a évolué… Certains aspects de mon travail. Le faire pour moi bien évidemment mais aussi et surtout, pour le spectateur.
Quel genre de scénariste es-tu ?
Guillaume Lambert : En tant que scénariste en tant que dialoguiste, j’aime que l’on respecte mes mots. Cependant, il y a des moments qui apparaissent devant la caméra que la caméra voit avant même que le scénariste puisse les percevoir. Ces moments, il faut savoir les écouter car ils sont le reflet de la vie ; ils sont vivants et ont en eux une grande authenticité et une grande vulnérabilité que l’audience apprécie.
– Ses envies.
Aurons nous un jour le plaisir de pouvoir découvrir Guillaume Lambert dans un projet francophone hors du Québec ?
Guillaume Lambert : Je ne sais pas. Je n’ai pas de plan de carrière. Je ne m’interdis rien.
En attendant, le public francophone européen pourra découvrir « Niagara » en novembre prochain, car je serai présent au Festival International du Film de Comédie de Liège. Le film profitera ensuite d’une petite sortie en salles européennes, l’an prochain. A noter que « Niagara » est disponible depuis le 29 septembre dernier sur toutes les plateformes. Un an après sa sortie, le film continue son voyage à la rencontre de nouveaux publics !
Que peut-on te souhaiter pour la suite ?
Guillaume Lambert : Que ça continue ! (Rires) Je suis très inspiré et je serai en écriture tout l’automne. Que les différents projets sur lesquels je travaille et travaillerais voient le jour. De continuer à avoir la chance d’être bien entouré comme j’ai pu l’être lors de mes deux premiers films.
Conclusion
Je remercie une nouvelle fois Guillaume Lambert pour son extrême gentillesse, son goût du partage et sa très grande disponibilité.
Voilà c’est tout pour aujourd’hui. N’oubliez pas que le plus important reste à découvrir, s’amuser et le partager.