J’ai eu le plaisir dernièrement d’échanger avec Damien Jouillerot. Si depuis plus de vingt ans le visage du comédien nous est familier, je souhaite à travers cette interview mettre en lumière, le coup de crayon du dessinateur alias Gibus.
Interview
Première question, en guise d’introduction, comment vas-tu ?
Damien Jouillerot : Ça va bien. Je te remercie de porter intérêt à mes dessins.
Tu es animé par deux passions – trait que le public ne sait pas nécessairement – savoir : le cinéma et le dessin. Peux-tu m’en dire plus ?
Damien Jouillerot : J’ai toujours dessiné et je dessine toujours. Malheureusement et heureusement, pendant plusieurs années, j’ai beaucoup tourné. De ce fait, j’ai accordé que bien peu de temps au dessin. Attention : je ne m’en plains pas ! Lorsque les projets se font un peu plus rares, je reprends le crayon de bois. Aujourd’hui, je dessine avec ma fille à qui j’ai transmis cette passion.
Tu as publié tes différents recueils de dessins sous le nom de Gibus. Pour toi, il était important de dissocier les deux médiums ?
Damien Jouillerot : Oui, tout à fait. Je ne voulais pas que les gens se procurent mes ouvrages parce que j’étais l’acteur qu’ils avaient connu dans « Monsieur Batignole » (de Gérard Jugnot) ou plus récemment, revu dans « Vaincre ou Mourir » (de Vincent Mottez et Paul Mignot). Je souhaitais que leur achat ne soit motivé que par l’appréciation de mes dessins et rien d’autre !
Comment peut-on se procurer tes différents recueils ?
Damien Jouillerot : Tout simplement en m’envoyant un message privé directement sur mon profil Instagram. Il m’en reste seulement quelques-uns ! En toute transparence, j’essaie de répondre le plus rapidement possible même si cela n’est pas toujours évident.
Note de la rédaction : Damien Jouillerot ou plutôt devrait-on dire Gibus a publié sous la Collection « Les Illustres » deux ouvrages intitulés « Les crobards d’amour » et « Paname d’amour« .
L’Héritage
Aujourd’hui, tu as deux enfants. L’un s’oriente vers le métier d’acteur tandis que la seconde préfère le dessin ; est-ce que l’on peut dire que la boucle est bouclée ?
Damien Jouillerot : J’ai toujours encouragé mes enfants à choisir leur propre voie. Toutefois, à ce soutien, j’émets une seule et unique condition : d’avoir au minimum le baccalauréat. Cela peut paraître « vieux jeu » [Rires] mais devenir artiste n’est pas chose facile. J’aspire juste qu’ils aient une petite sécurité. En tant que parent, il est de notre rôle, je pense, d’accompagner au mieux ses enfants. À réaliser leurs rêves. Certains chemins demandent plus de travail et de patience que d’autres. De ce fait, je suis très heureux que mon fils souhaite devenir acteur et que ma fille embrasse pourquoi pas une carrière de dessinatrice. Je m’efforce avec bienveillance, à veiller à leur avenir.
Tu te sens plus acteur que dessinateur ou plus dessinateur qu’acteur ?
Damien Jouillerot : Pas plus l’un que l’autre. Ce sont les deux faces d’une même pièce. Je suis tant acteur que dessinateur. J’ai besoin des deux pour être entier. Pour me sentir bien. Jouer est un plaisir immense porté vers l’extérieur. Dessiner est un plaisir différent… au départ, plus intérieur.
Dernière question : Que peut-on te souhaiter pour la suite ?
Damien Jouillerot : De dessiner, de jouer, de profiter de ma famille et de mes proches.
Je remercie une nouvelle fois Damien pour sa simplicité, sa gentillesse et son authenticité.
Voilà c’est tout pour aujourd’hui. N’oubliez pas que le plus important reste à découvrir, s’amuser et le partager.