Nouvel article encore et toujours consacré au Festival de la Fiction de La Rochelle. Je suis parti à la rencontre des jeunes talents d’aujourd’hui qui seront à coup sur les réalisateurs et les producteurs des fictions de demain. J’ai eu le plaisir d’échanger avec Arthur Rupert Meinsfeld (pas facile à dire !) qui a bien voulu se prêter au jeu des questions réponses.
Avant toute chose peux-tu te présenter pour celles et ceux qui ne te connaissent pas encore ?
ARM : Je suis auteur réalisateur et producteur je travaille en binôme avec Florian Le Tavernier qui n’est malheureusement pas présent au Festival de la Fiction de La Rochelle. On écrit, on réalise et on produit à deux des films.
Quel a été ton parcours ?
ARM : J’ai commencé à écrire et à réaliser dès l’âge de 16 ans. Il s’agissait de petits courts métrages d’une dizaine de minutes. Je tenais dès le départ à travailler avec des acteurs professionnels pour avoir un vrai rendu même si à 16 ans je n’avais pas toutes les connaissances des métiers de l’image. Après le bac j’ai choisi de faire une formation d’école de cinéma à Bordeaux où j’ai gagné en connaissances et en expériences. J’ai fait une dernière année à l’EICAR de Paris.
J’ai évolué en faisant un court métrage par an. Au départ il s’agissait de commande de pubs, de clips, de films institutionnels. Aujourd’hui avec Florian
nous travaillons sur notre propre films et c’est ça qui est très plaisant.
Quelles sont tes influences cinématographiques ?
ARM : Mon réalisateur préféré est Quentin Tarantino mais paradoxalement mon film préféré n’est pas l’un des siens. Il s’agit de The Dark Knight de Christopher Nolan. C’est simple je ne trouve aucun défaut à ce film.
Existe t-il pour toi une différence entre acteurs ou des comédiens ? Et avec qui préfères tu travailler ?
ARM : Cela dépend du projet. Un acteur va puiser dans sa personnalité et ses émotions là ou le comédien part de zéro et invente un personnage. Je vais prendre en exemple Jonathan Cohen. Avec Florian nous sommes plus dans le film d’auteur, on créé l’histoire dont découle scénario, construire les différents protagonistes. Du coup nous avons plus l’habitude de travailler avec des acteurs car tous nos projets ont une base solide. C’est dans notre manière de les diriger que nous puisons dans leurs vécus pour atteindre le jeu et les émotions dont nous avons besoin.
Pour être franc avec toi à mes débuts j’ai hésité entre comédien et réalisateur. Je me suis vite aperçu que réalisateur serait le meilleur choix. Mais à cette époque de ma vie de « comédien » j’aimais beaucoup créer des personnages, les créer entièrement.
Réalisateur, producteur cela sous entend que si tu réalises tu produits et inversement ?
ARM : Bonne question ! Le souci à vouloir tout faire c’est que tu es moins concentré. J’adore le fait de tout gérer mais en toute honnêteté pour les plus grosses productions avec Florian nous nous concentrerons sur la réalisation et nous laisserons la production.
Vos œuvres sont elles visibles par le grand public ?
ARM : Pas encore. Pour le moment nous les faisons vivre uniquement en festival comme ici à La Rochelle. Bien évidemment que nous sommes impatients de les faire découvrir mais surtout d’avoir le retour du grand public. Ca arrivera mais chaque chose en son temps.
Parlons du Festival de la Fiction de La Rochelle, c’est un rendez-vous que tu apprécies ?
ARM : La Rochelle a quelque chose de très sentimental pour moi car c’est le premier festival que nous avons fait. Cette année nous (même si Florian n’est pas présent physiquement) sommes là pour vendre un pitch de série qui parle d’une jeune avocate franco-américaine qui part aux États-Unis pour retrouver son premier amour mais aussi et surtout pour fuir une pression paternelle.
Dernière question, que peut-on te souhaiter pour la suite ?
ARM : Pour la suite ? De continuer, avec Florian, de réaliser, de produire, de raconter nos histoires et de ne jamais oublier que le plan B c’est le plan A !