Nouvel article dans lequel je vais vous parler d’une série actuellement diffusée sur France 2 et dont l’intégralité des épisodes est disponible sur france.tv : Piste Noire.
À la lecture du synopsis j’ai eu l’impression de me diriger vers une version féminine de « Alex Hugo« .
Une mort suspecte, une enquète policière qui se déroule en Haute Savoie, une gendarme détachée sur place. Ce sentiment s’est dissipé au bout de quelques minutes car Piste Noire prend vraiment son indépendance et réussi à tenir en haleine le spectateur tout au long des six épisodes. Cette série aborde différents thèmes comme ceux du don, du dépassement de soi ou de la vengeance.
À l’affiche de cette dernière réalisation signée Frédéric Grivois nous retrouvons la comédienne Constance Labbé, Thibault de Montalembert mais aussi Pierre-Yves Bon et Michaël Abiteboul. Jai eu le plaisir de pouvoir échanger avec les deux comédiens.
Retour sur deux belles rencontres.
Première question que j’ai envie de vous poser, comment allez vous ?
Michaël Abitenoul : Je vais bien, très bien même merci.
Pierre-Yves Bon : ça va pas mal même pas mal du tout !
Comment avez-vous atterri dans la série ?
Michaël Abiteboul : D’abord par amitié pour Fred Grivois (le réalisateur) qui travaille régulièrement avec une famille d’acteurs. Donc on s’inscrit dans une histoire continue avec lui. Fred il laisse beaucoup de place aux acteurs, il a aussi une façon de travailler un peu à l’américaine qui vient de ses origines canadiennes. Il pas peur du “trop” ou que ça sorte du cadre. Ici même sur un personnage très secondaire il va laisser beaucoup de libertés. Et puis de toute façon petit ou grand personnage on y met toujours autant de cœur je crois.
Pierre-Yves Bon : Le rôle de Boris est arrivé comme un cheveu sur la soupe. On a appelé mon agent sans passer par la case casting. Et puis le personnage de Boris m’a été proposé à un moment de ma vie durant lequel j’étais en reconstrcution à la suite d’un grave accident de vélo. Ce personnage a raissonné en moi. Je me suis dit qu’il n’arrivait pas par hasard et ce tournage a décuplé ma motivation et mon envie de donner vie à ce personnage.
Pierre-Yves, Boris le personnage que tu interprètes, est un personnage plus complexe qu’il n’y parait. C’est aussi ton sentiment ?
Pierre-Yves Bon : Tout à fait. Aux premiers abords Boris peut paraître très hautain, sur de lui. Bien qu’il soit percuté par les choses il cache toute émotion et surtout il se ment à lui-même. Il y a aussi le retour d’Émilie qui vient le percuter de plein fouet mais je n’en dirai pas plus pour laisser le plaisir de la découverte à celles et ceux qui n’ont pas encore visionné l’intégralité de la série.
J’ai trouvé dommage que le lien qui unit vos deux personnages ne soit pas plus développé. Qu’en pensez-vous ?
Pierre-Yves Bon : C’est vrai que ce lien aurait mérité un traitement plus aboutti tout comme les non dits entre le personnage de Constance et le mien.
Michaël Abiteboul : Oui il aurait pu être plus développé bien sûr mais dans ce qu’il y a déjà on peut percevoir la relation presque filiale qu’il y a entre les deux. On peut raconter beaucoup avec peu de choses à l’écran. Parfois un regard suffit à définir une relation entre deux personnes
Vous avez un point commun tous les deux c’est le théatre. Qu’est ce qui vous plait dans cet exercice ?
Michaël Abiteboul : Ah ben le théâtre c’est le travail quotidien, c’est notre base pour beaucoup. Je peux m’en éloigner un temps mais je finirais toujours par y revenir, comme on revient à la maison. Dans des coulisses de théâtre à attendre le moment de rentrer sur scène on est dans une enclave temporelle. C’est un temps suspendu qui pourrait etre hier ou demain ou même il y a dix ans. C’est une course de fond sans filet le théâtre.
Alors que le cinema ou la télé c’est des suites de sprints avec toujours des gens formidables et très compétents pour vous remettre dans le droit chemin quand vous partez vous étaler dans les bottes de paille sur les cotés de la route.
Pierre-Yves Bon : J’adore les scènes de répétitions. J’aime creuser en moi pour trouver le chemin le plus juste qui me permettra de faire vivre le personnage à interpréter. Actuellement en pleine répétition d’une création originale qui débutra en février je prends un plaisir immense à me préparer.
Sortir de sa zone de confort est quelque chose d’important ?
Michaël Abiteboul : Un acteur trop confort c’est un acteur un peu mort non? Plus tu vas me proposer un projet compliqué, ou j’aurais quelque chose à apprendre, à me dépasser plus ça va me motiver pour y aller. Le pire pour moi: une énième scène d’interrogatoire dans un commissariat. Là j’ai envie de crever !
Pierre-Yves Bon : Je pense que c’est pour cela que nous les acteurs nous faisons et aimons notre métier. Se confronter à des rôles qui ne nous correspondent pas forcément et dans lesquels on ne nous imagine pas.
Dernière question qu’est-ce que l’on peut vous souhaiter pour la suite ?
Pierre-Yves Bon : De continuer à interptréter de beaux rôles à la télé et aussi au théatre. De continuer à faire de belles rencontres.
Michaël Abiteboul : De continuer à etre payer pour jouer? C’est génial non ? On peut rester enfant même si l’image dans le miroir continue de vieillir. Et si parfois ça fait réfléchir les gens, si ça les fait rire ou pleurer, si ça les interroge sur le monde et provoque des débats et bien c’est déjà formidable. On a tous besoin d’être divertis.
Je tiens à remercier une nouvelle fois Michaël Abiteboul et Pierre-Yves Bon pour leur disponibilité et leur grande gentillesse.
Voilà c’est tout pour aujourd’hui et n’oubliez pas que le plus important reste à découvrir, le partager et s’amuser !