MACHINE.

par | Avr 11, 2024 | Séries | 0 commentaires

Ce jeudi 11 avril 2024 à 20h55 sur Arte, le téléspectateur pourra faire la connaissance de MACHINE.

Les uns à la suite des autres, les trois premiers épisodes s’enchaîneront. Les trois derniers seront diffusés le jeudi 18 avril 2024.

MACHINE créée par le duo de scénaristes, Thomas Bidegain (Soudain seuls) et Fred Grivois, réalisée par ce dernier, remet sous les projecteurs, la lutte des classes.

La mini-série « MACHINE » a été tout récemment récompensée au Festival Séries Mania (à Lille) par le prix de la meilleure série dans la catégorie Compétition Française. Arte garde pour ainsi dire, le prix ! En effet l’année dernière, en cette même catégorie, la mini-série « SOUS CONTRÔLE » avait été primée.

Côté casting, nous retrouvons un duo détonnant formé de JoeyStarr et de Margot Bancilhon. Un homme brut du paysage français qu’on ne présente plus et une étoile montante du cinéma français qu’on doit surveiller.

 » Mon conseil à la jeunesse : lire Karl Marx  » – Emmanuel Macron. Propos tenu par l’actuel Président de la République en mai 2017 lors d’un entretien avec le magazine Elle.

Kwandai.

Dès les premières minutes, le téléspectateur est partie prenante d’une intervention musclée mais qui s’avère être une erreur d’appréciation.

Puis, le spectre de la caméra de Fred Grivois s’attarde sur une jeune femme. Une jeune femme d’apparence frêle dissimulée sous des vêtements trop larges pour elle. Elle semble retourner dans un endroit connu ; elle y trouve le vide laissé par sa grand-mère disparue. Parallèlement, une unité de commandos de la Direction du Renseignement et de la Sécurité de la Défense (DRSD) est à sa recherche ainsi qu’un électron libre, le soldat Benoît (Guillaume Labbé). Avec la voix de sa mamie dans ses oreilles, le « petit crapaud » s’efforce de reprendre le cours d’une vie normale.

Elle atterrit en tant qu’intérimaire à la maintenance d’une chaîne de montage dans une usine d’électroménager, Kwandai (anciennement Marchandeau). JP (JoeyStarr), fervent lecteur et défenseur des idées de Karl Marx, rencontre « machin » ou plutôt « machine » (Margot Bancilhon).

Problèmes de Droit.

Réduire un soldat à un esprit de corps et/ou le formater à une mission ne fait-il pas inévitablement ressurgir en lui à un moment donné sous forme de bombe à retardement, son essence primitive d’homme ?

Noyer l’ouvrier dans une chaîne de production au sein de multinationale ne contribue-t-il pas inévitablement à un réveil identitaire et à un engagement collectif ?

Pour retrouver son identité voire préserver sa dignité. Et, se défaire d’une mécanique générale à tous les échelons de machination.

Le prolétariat ouvrier vs. la bourgeoisie capitaliste avec pour porte-bonheur : MACHINE.

JP prend directement sous son aile, MACHINE. Comme bon nombre d’entreprise, Kwandai ne se porte pas très bien face à la concurrence mondiale. La grève est prononcée à l’instar des syndicats ; le fils du Président coréen aidé par l’Etat français (en la personne d’une préfète crédule et d’une main sale facilitatrice) lance les négociations.

En proie à ses démons venus d’un passé militaire dans les forces spéciales, la jeune femme affûtée et non, frêle va mettre au service de la lutte des classes, son art de combattre. Elle maîtrise comme personne, le kung-fu. L’arme du kung-fu, c’est le corps pour elle et pour Karl Marx réincarné en JP, l’arme du prolétariat, c’est le corps. Fusion de la théorie marxiste avec l’art chinois. Le combat devient une lutte.. Une lutte solitaire et solidaire.

En cela, les négociations d’avec une démocratie soudoyée vont se confronter à l’autogestion. Autogestion formée par l’outil de travail et le prolétariat ouvrier sécurisés par MACHINE. Nonobstant la médiatisation de cette nouvelle lutte à l’instar de la grève, rend MACHINE vulnérable…

Conclusion.

Certes, le fil rouge de « MACHINE » reste la lutte des classes mais c’est bien plus ! Margot Brancilhon alias MACHINE, notre KILL BILL nationale avec sa combinaison jaune, livre une performance haute en cascades. En effet, la plupart des scènes de combat sont à mettre à son crédit. Même si le cadre est terne ainsi que la couleur de l’image toujours bleutée, beaucoup de bienveillance d’humour et de solidarité ressort de l’écriture et transparaît à l’écran. Le téléspectateur développera de la sympathie pour MACHINE et tous ces  » acteurs & défenseurs  » d’un idéal sociétal.

« Pour Gaëlle.

La vraie machine..« 

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