Oui ! Je le sais cet article n’est pas récent. Il est juste la mise à jour d’un article datant de quelques mois. Mais ce film, cette œuvre, ce chef d’œuvre même mérite cette remise sur le devant de la scène tant il arrive à me capter et m’émouvoir à chaque fois que je le regarde et le redécouvre.
Présentation
Le Tombeau des Lucioles est un film d’animation japonaise sorti en 1988 réalisé par Isao Takahata (Co-fondateur du Studio Ghibli dont je parlerai surement dans un prochain article.) il est l’adaptation de La tombe Des Lucioles écrit par Akiyuki Nosaka en 1967.
Il raconte l’histoire émouvante, tragique et déroutante de Seita un adolescent et de sa petite soeur Setsuko, plongés dans un Japon en guerre et en proie aux bombardements américains pendant la seconde guerre mondiale.
Quand j’ai commencé à écrire les premières lignes de cet article une question s’est naturellement posée : devais-je vous parler de ce chef d’œuvre juste avec mes souvenirs ou devais-je le regarder une nouvelle fois ?
J’ai choisi de le regarder une nouvelle fois. Pourquoi ?
Pour rafraichir ma mémoire me direz-vous ?
Non !
J’ai choisi de le revoir une nouvelle fois pour que l’émotion provoquée par ce chef d’œuvre, car c’est bel et bien d’un chef d’œuvre dont il s’agit, soit intacte et maximum.
Je dois avouer que même si je connais ce film pratiquement sur le bout des doigts, pour l’avoir vu des dizaines de fois, son ambiance mélancolique et son OST merveilleuse arrivent encore et toujours à me surprendre émotionnellement et à me tirer des larmes sincères.
Au commencement
Le film démarre sur la mort. Une mort froide et dure : celle d’un enfant. Et comme si cela ne suffisait pas l’histoire nous propulse en zone de guerre sous d’incessants bombardements. Seita et Setsuko se retrouvent dès les premières minutes séparés de leur mère. Le jeune homme véritable grand frère courage doit alors apprendre à se débrouiller.
Un adolescent de quatorze ans seul dans un monde d’adulte s’efforçant malgré la guerre, la violence et la mort omniprésente, de trouver pour lui et sa petite sœur un endroit de sérénité, de calme et de bonheur éphémère en espérant un retour hypothétique et quasi miraculeux d’un père engagé dans la marine japonaise. Seita sera confronté à des choix, souvent irréfléchis mais majoritairement dû au fait d’être entouré de proches cruels et d’adultes égoïstes et indifférents.
Alors Sasha dis-nous tout !
Cette fresque nippone peut rebuter certains tant son histoire dure et crue sous certains aspects, nous confronte visuellement à la détresse de ces deux enfants qui, comme beaucoup d’autres, ont subi un sort qu’ils ne méritaient pas.
Mais si vous laissez une chance à cette histoire de vous toucher et que vous suivez nos deux héros malheureux vous découvrirez alors que derrière ce récit se cache une magnifique ode aux valeurs familiales et à l’amour infini et indestructible d’un frère et d’une sœur.
Alors Sasha dis-nous tout !
En conclusion je dirai que cet instant de vie et de mort est un héritage et un héritage précieux qui doit être vu et transmis. Qu’il est des histoires qui, à l’image de la vie, ne finissent pas sur une note positive. Des histoires qui relatent juste des faits sans artifices avec pudeur et sincérité. C’est ça Le Tombeau des Lucioles, une histoire, triste, mais une histoire qu’il ne faut surtout pas oublier.