Nouvel article aujourd’hui dans lequel je vais vous parler d’une série documentaire avec la diffusion ce jeudi 24 novembre d’H6R3 sur france.tv.
Composée de 6 épisodes cette série que dis-je cette épopée car oui ce que nous invite à suivre le réalisateur Tomasz Namerla est une véritable épopée. Celle d’un homme que beaucoup ont cru fou lorsqu’il a annoncé au monde sa volonté de proposer 24 heures de théâtre, de Shakespeare le tout d’affilé.
Mais qui est cet extraterrestre qui pense qu’en 2022 des gens seraient intéressés pour s’enfermer une journée entière dans l’obscurité d’un théâtre ?
Il s’agit de Thomas Jolly metteur en scène et acteur de théâtre qui est derrière la nouvelle adaptation de la comédie musicale mondialement connue : Starmania.
Mais non seulement Thomas Jolly a donc eu cette idée dépassant tout entendement mais ne s’arrêtant pas en si bon chemin son choix était de réunir deux de ses pièces emblématiques. Henry 6 et Richard 3. Rien que ça !
J’avoue que lorsque l’on m’a proposé décrire un article à ce sujet je ne savais pas vraiment où je mettais les pieds.
Ma passion pour les personnes qui écrivent et surtout racontent des histoires n’ayant fait qu’une bouchée de mes craintes je me suis laissé porter par le génie de Thomas Jolly et les images de Tomasz Namerla.
Je n’ai pas été déçu. Après la claque visuelle prise en regardant l’intégralité de cette série documentaire j’ai voulu tout savoir, tout comprendre !
Le meilleur moyen a été pour moi d’échanger avec le réalisateur d’H6R3 Tomasz Namerla. Retour sur une entrevue dont la simplicité n’a d’égale que sa sincérité.
Tomasz bonjour, ma première question, après que tu aies vécu cette aventure hors norme, comment vas-tu ?
Tomasz Namerla : Très bien. Je sors tout juste d’un tunnel de plus de six mois. De retour chez moi à Nantes. Essayant de reprendre le cours d’une vie « normale » avec l’appréhension des quelques jours précédant la rencontre de la série et du public. Mais ça va bien.
J’aime beaucoup le titre H6R3 comment a t-il été choisi ?
J’avais dix mille idées en tête ! J’ai eu carte blanche. Personne n’a été interventionniste. Que ce soit avec France 3 Pays de La Loire et même avec la troupe de Thomas. Je ne voulais pas centrer le titre sur le nom de Thomas. J’ai eu beaucoup de propositions comme Phoenix parce que se sont deux pièces qui renaissaient de leurs cendres. Puis H6R3 s’est imposé naturellement. Ce nom de code. Ce nom utilisé en interne par les équipes, a pris une résonnance forte avec cette histoire de famille.
On sent que, malgré la caméra et ton œil extérieur, tu faisais partie à part entière de la troupe c’est ton ressenti ?
Tomasz Namerla : À la base il s’agit d’un scénario de 50 pages. Qu’il a fallut présenter à France Télévision et au CNC. Je l’ai écrit suite aux repérages et aux nombreuses conversations et rencontres avec Thomas et ses équipes. Ce qui a été génial pendant le tournage de cette série documentaire, c’est que la réalité a dépassé le scénario. Chacune, chacune, malgré tout ce qu’il leur est arrivé. Avignon, Les Molières. Une forte reconnaissance médiatique. Ils sont restés concentrés sur le travail à accomplir et ils m’ont naturellement accordé leur confiance avec une extrême générosité. Loin des plateaux de médias, j’ai pu filmer des moments intimes des différents membres de cette famille artistique. Tout en restant dans une forme de pudeur ou d’élégance. C’était aussi pour moi l’occasion de vivre un moment unique. Car un tel spectacle, cela n’arrive pas tous les jours (rires). Comme ils me l’ont tous dit « j’ai signé avec eux pour cette aventure ». Néanmoins la principale difficulté a été de poser à la fois un regard extérieur tout en traversant une multitude d’émotions tout au long du tournage. Toutefois, grâce aux échanges réguliers avec la cheffe monteuse, j’ai pu garder un certain recul et raconter à la fois des moments d’émerveillement ainsi que de tensions tout à fait naturels dans une telle aventure humaine. D’ailleurs le chuchotement que j’ai utilisé n’a pas été choisi par hasard, il reflète l’aspect intime de ce monument de théâtre.
On voit beaucoup des protagonistes pleurer. On en oublie souvent que les larmes peuvent aussi être de joie, tu as eu des larmes toi aussi ?
Oui ! Beaucoup. La fatigue, la pression qui retombe tout ça a fait qu’un moment le corps lâche. Je vais me répéter mais la réalité à « grave » dépassé le scénario. Toute la troupe m’a tant donnée j’ai passé des journées entières avec eux. J’ai vécu cette aventure comme aucune autre.
Tu as conscience de ce que tu as réalisé ?
Tomasz Namerla : Oui, non, (rires) c’est compliqué. Comme je te le disais je commence tout juste à sortir du tunnel et à digérer les derniers mois. Je pense que je prendrai vraiment conscience quand j’aurai les premiers retours du public.
Dernière question que j’aime poser, que peut on te souhaiter pour la suite ?
Tomasz Namerla : Pour la suite ? (rires) Avant tout qu‘H6R3 rencontre son public. Car au delà du travail et de l’implication que j’y ai mis je vais me permettre de reprendre tes propos. il s’agit effectivement d’une épopée, celle de Thomas et de toute son équipe dont le collectif a donné corps et âme à un projet titanesque à un projet qui dépassait chacune et chacun d’entre eux Il n’était question que d’une chose réussir l’impossible et je crois que c’est chose faite.
Merci à Thomas Jolly ainsi qu’à toute sa troupe pour l’immense travail accompli. Mais aussi et surtout merci Tomasz Namerla! De m’avoir fait vivre plus de 182 minutes de bonheur, de rires et de larmes. Merci d’avoir bien voulu partager avec moi le temps d’un instant tes émotions.
Voilà c’est tout pour aujourd’hui et n’oubliez pas que le plus important reste à découvrir, s’amuser et le partager.